A travers un vécu de gymnaste, depuis l’enfance, jusqu’au début de l’âge adulte en formation professionnelle des arts du cirque, j’ai toujours bougé mon corps comme une évidence, une seconde nature, un refuge, jusqu’à me retrouver petit à petit face à une impasse. Mon corps-outil devenait machine, et ma tête, en friche, souffrait de solitude.
Jusqu’au jour où j’ai rencontré un enseignant qui s’est adressé pour la première fois à toute ma personne ; et petit à petit, il m’a amenée à découvrir ce qui passait de lui à moi : ce courant, cette intelligence en action, cette voie de l’aikido et de l’aikishintaiso.
Je suis reconnaissante aujourd’hui à cette constellation de techniques, à cet art, d’avoir été transmis et rendu accessible. D’exister.
J’ai envie à mon tour de donner un peu de ce qui m’a été donné.
Je suis élève depuis quatre ans à l’Institut d’Aikishintaiso, enseignante en devenir, et pratique avec constance dans le cadre de l’APAT.
L’aikishintaiso.
En faisant appel à toute ma personne.
Dans sa profondeur.
A cet endroit où le corps ne tourne pas le dos à l’esprit,
A cet endroit où l’esprit ne fait pas la tête au corps.
En me donnant accès à mon intériorité, tout autant qu’à l’altérité,
Me construit.